La météo est un sujet sans fin. Prédictions, réalités, imprévus, tout le monde a des histoires à raconter qui se ressemblent...
Quoiqu'il en soit, il ne faut jamais partir sans "couverture" météo, et il est important de croiser les résultats donnés par plusieurs sources, sans oublier l'inévitable météo/radio ponton, chacun ayant une bonne raison d'y aller ou pas !!!
Le Skipper, Patron de bord, Capitaine, a toujours le choix. Si le dicton "qui regarde trop la météo reste au bistro" peut s'avérer juste, il ne faut jamais s'emballer et prendre la bonne décision qui peut s'avérer multifactorielle :
- La taille du bateau, (un 45 ou 50 pieds n'a pas le même comportement qu'un 35 ou 37 pieds ou qu'un cata dans le mauvais temps)
- L'état de la mer ou de la houle par rapport au vent prévu (vent moyen, mais forte houle de travers par exemple)
- La condition physique de l'équipage et du "patron" (fatigue accumulée sur les étapes précédentes, soirée "mouvementée" la veille du départ, humeur, envie...)
- L'étape à venir, longue ou courte (pour certains, 50 miles c'est beaucoup surtout si les conditions sont dures)
- Est-on certain de trouver un abri sûr à la fin de l'étape? (port avec de la place, mouillage protégé...), ou un plan B (abri sur la route) ?
- La navigation de nuit ou de jour (la sensation est différente)
- L'état de la cambuse et des réserves d'eau (il faut continuer à se nourrir et s'hydrater quoiqu'il arrive)
Enfin, et surtout, pour ceux qui naviguent en couple, quel est l'avis de notre INDISPENSABLE équipière? C'est un des facteurs les plus importants à mes yeux.
Ne jamais oublier cependant cet autre proverbe :
"le vent vient toujours de là où tu vas!"
Quand on a compris tout cela, la croisière est déjà bien engagée.
Bref, voici une liste non exhaustive de sites météo, avec accès direct par l'image. Il y en a bien d'autres, mais les sites décrits ici, ont déjà été testés et dans différents conditions.
Habituellement, je n'en utilise que trois ou quatre. Cela sert surtout à croiser les informations données par chacun d'eux, et j'utilise souvent les plus pessimistes... Avec cette méthode je n'ai jamais eu trop de soucis, mais il faut bien être convaincu que pour notre utilisation parfois au ras des côtes, cela ne peut être une science exacte à cause des phénomènes purement locaux (thermiques, montagnes, etc.), et cela sur quelques miles seulement.
Il faut absolument être à l'affût de tout ce qui se passe sur l'eau (aspect du ciel, changement de l'état de la mer, vents cathabatiques sous les caps, changement brutal de direction de vent, orages prévus), Anticiper sur la prise de ris et ne pas hésiter à réduire plus que nécessairecar il est plus facile de larguer des ris que d'en prendre. Enfin, avoir les brassières et harnais en permanence à portée de main. Ne jamais oublier que ce qui est dans le fond d'un coffre y reste quand les conditions ne sont pas bonnes! Les capeler sans gêne aucune! Cela rassure tout le monde et permet d'agir sans appréhension.